J’ai voulu goûter un vrai camembert. Assez des camemberts tout prêts au lait cuit qu’on nous vend. Pourtant, j’adore le camembert, mais tout le monde autour de moi me dit que c’est meilleur, au lait cru.
Ok, je veux bien goûter. Alors précisions : je n’y connais rien en camembert au lait cru, je me suis lancé dans l’aventure au hasard, sans m’être informé au préalable. Déjà, où l’acheter? Allez, va pour Auchan, c’est pas loin, même si je me doute bien que le fromage vendu par le fromager du coin serait forcément meilleur. Mais Auchan, c’est pratique, on y va pas que pour acheter un fromage.
Rendez-vous rayon des produits frais, à la recherche d’un camembert au lait cru, cette espèce en voie de disparition (on dirait que Bruxelles veut nous obliger à tout faire au lait cuit, pour des raisons d’hygiène…). C’est là que je trouve le camembert Th. Réaux. C’est un camembert de Normandie, AOC (appellation d’origine contrôlée). Vu la tronche de la boîte, un peu de traviole, il fait bien « artisanal », ce camembert au lait cru. Allez hop, dans le caddie.
De retour à la maison, après avoir pris un bon dîner, passons au fromage, juste avant le dessert, comme à notre habitude. Je précise que nous accompagnons notre fromage toujours d’un peu de pain, une baguette classique de chez le boulanger du coin de la rue. Première impression : il fait vraiment rustique, ce camembert moulé à la louche. Un petit coup de couteau, une part chacun, et… ah oh!
Le fromage est extrêmement léger! On dirait qu’il y a plein de mini bulles dedans, ce qui lui donne une texture très légère, mais un peu farineuse. Le goût est bon, mais je n’aime pas trop cette consistance… on a fait une bêtise, on l’a mangé trop tôt! Le camembert est beaucoup trop jeune, en fait. Donc selon notre préférence, on aurait du le laisser mûrir quelques jours au frigo. Ne surtout pas oublier de le mettre sous la cloche à fromage, sinon bonjour l’odeur dans le frigo…
Quoiqu’il en soit, nous l’avons quand même dévoré très rapidement, on a pas eu la patience d’attendre plusieurs jours, il est tout de même très très bon. Mais étant donné que je préfère des camemberts mûrs, pas de chance pour le lait cru, même les classiques comme un « président » ou un « coeur de lion » seraient mieux tombés dans ma bouche, pour peu qu’ils soient mûrs, et pas le camembert Th. Réaux. Expérience à refaire.
Alors là, je dis bravo, le produit que tu présentes est un vrai savoir-faire du terroir. Il est l’un des seuls d’ailleurs à mériter le nom de camembert de Normandie, qui se traduit par l’apposition du label dédié.
Et là nom d’un petit calendos, je tiens à préciser certaines choses :
– un camembert doit être issu de lait de vache normande. Certains grands du camembert importent leur lait de vache de l’est.
– Utiliser du lait cru serait moins nocif, que tous les produits au lait pasteurise, qui auraient tendance à ne pas nous immuniser. Principe de l’anticorps, ou du vaccin …
Merci pour cet article 😀
Si on met le fromage au frigo, il vaux mieux le mettre dans le bac à légume.
La temperature y est bonne pour affiner le fromage, sinon à température ambiante c’est bien aussi(pas trop chaud non plus), ou encore mieux : à la cave.
Ah jori… C’est scandaleux de voir un camembert ouvert alors qu’il est plâtreux… Un bon camembert au lait cru se doit d’être dégusté bien fait. Un camembert pasteurisé a un goût de lait sympa au début, puis devient amer et dégouline de partout quand il s’affine. Le camembert au lait cru reste en forme, souple et ferme à la fois, avec de fines bulles en son centre, et sa saveur est décuplée, révélant une combinaison très riche d’arômes fruités. De plus, il ne sent pas mauvais, contrairement à la légende.
Il est intéressant d’aller au marché pour s’en procurer, déjà parce que c’est souvent moins cher. Ce n’est bien sûr pas le cas de tous les stands, il faut comparer les prix, et privilégier les stands en extérieurs, qui payent moins chers leurs emplacements, et donc vendent des produits moins chers. Il n’y a pas besoin de chercher une marque précise non plus, une marque connue sera forcément plus cher, mais ne proposera pas forcément de meilleurs produits, loin de là. D’autant que les gros producteurs ont tendance à écouler leur surproduction sous des appellations différentes, à plus petits prix, mais avec la même qualité. Le meilleur moyen de s’y retrouver, c’est de s’adresser directement aux vendeurs, et faire quelques essais.
Enfin, au niveau sanitaire, il vaut mieux manger un fromage au lait cru, excepté pour ceux qui ont un système immunitaire affaibli (on évite généralement le lait cru pour les femmes enceintes). Les fromages au lait cru ont une flore bactérienne naturelle, en équilibre, et si une bactérie pathogène venait s’insérer là dedans, elle aurait du mal à se développer. A l’inverse, la contamination dans un fromage pasteurisé permet aux bactéries de se développer très rapidement.
Bref, il est sympa ce blog hehe, je le met dans mes flux rss.
Hé bé jambon, tu m’épates! Je comprends peut-être mieux ton pseudo 😀
J’ai remangé du camembert au lait cru, après cet article, mieux affiné cette fois, « suivant les instructions ». C’est vraiment excellent, et je compte bien refaire un petit article dessus 🙂
Allez, le prochain camembert, je le laisse pourrir dans le frigo!
eh bien un camembert au lait cru d’artisan il faut ôter le couvercle et s’assurer qu’il déborde très largement en hauteur de sa boite – contrairement aux autres industriels – semi industriels- qui affleurent la boite où ne la dépasse que de quelques millimètres – ensuite moulé à la louche – ne signifie pas toujours un label artisanal – sauf s’ il porte la mention moulé à la louche – et à la main –
il y a des maîtres fromagers qui achèvent de les affiner dans leurs caves – les privilégier pour avoir un camembert à manger immédiatement – POUR MA PART – je le mange avec un pain d’épeautre ou aux céréales – type pain viking -Je frotte ma tranche de pain d’un quartier de pomme à cidre – c’est rare que mon camembert me dure plus de deux jours- s’il m’en reste je le mets sous une cloche à fromage – au dessus de mon frigo- jamais dedans – il ne coule pas –
QUAND AU LAIT CRU IL CONTIENT SUFFISEMMENT D’un anti listeria naturel – pour eviter toute contamination et ses ferments sont NATURELS
le lait pasteurisé nécessite un ensencement de ferments chimiques –
il faut essayer le camembert affiné au CALVADOS – un régal -Finir le repas
une tarte NORMANDE – UN Café – et un fond de Calvados De la vallée D’AUGE
bien choisi – dans la tasse encore chaude BONNE DEGUSTATION