On parle souvent de plats tout prêts à manger, sur notre petit blog « culinaire ». Mais il ne faut pas oublier que même les fainéants de la cuisine ont parfois besoin de rajouter un petit quelque chose dans leur café du matin ou leur infusion du soir. En général, un morceau de sucre. On pourrait se dire que tout le sucre se vaut, et que n’importe quoi fera très bien l’affaire, tant que c’est du sucré ! Et ben non, ce n’est pas vrai, il y a des différences, ne serait-ce qu’entre le sucre de betterave et le sucre de canne.
Le sucre de chez Saint Louis est issu d’une longue tradition française de sucre. Comme on sait, la France est l’un des plus gros producteurs de sucre au monde, en grande partie grâce à Napoléon qui voulait stimuler la recherche scientifique sur le meilleur moyen de produire du sucre autre que de canne. La France était à cette époque sous le blocus continental, ce qui empêchait l’arrivée des importations des Antilles, notamment du sucre. Un homme, Benjamin Delessert, met au point à ce moment une nouvelle méthode d’extraction du sucre de la betterave sucrière.
Le sucre dont je vous parle aujourd’hui est du sucre de canne. Depuis toujours l’Homme a eu besoin de douceur. Le miel en apportait en abondance, les Romains ne connaissaient pas le sucre tel qu’on le consomme aujourd’hui. La cristallisation du sucre de canne est une découverte venant d’Inde, aux alentours de l’an 350. C’est surtout avec la colonisation de l’Amérique du Sud que la culture de la canne à sucre s’est vraiment développée, d’où notre association presque forcée du sucre de canne avec les Antilles, les Caraïbes ou le nord du Brésil.
On aurait pu croire que la marque « Saint Louis » soit une marque d’origine antillaise, mais non, pas du tout. Saint Louis Sucre est une entreprise tout ce qu’il y a de plus métropolitaine, fondée en 1831 dans la Somme, pour produire du sucre à partir de la betterave sucrière. L’entreprise doit son nom à sa raffinerie de Marseille, qui se trouve dans le quartier Saint-Louis. Comme quoi, les apparences sont parfois trompeuses.
L’emballage de sucre que j’ai sous les yeux fait 750g. Il est très bien fait et esthétique, très bien pensé. On peut par exemple facilement le refermer, mais surtout, et j’apprécie énormément, il y a du braille dessus. Un non-voyant peut ainsi facilement reconnaître son paquet de sucre dans les étagères. C’est assez rare comme initiative pour le souligner, et tout à leur honneur, bien en phase avec ce qu’ils disent sur leur site : « industriel responsable et respectueux ».
Le contenu aussi est très esthétique, et, j’avoue, nous avons acheté ce sucre parce qu’il est, en plus d’être de canne, très joli dans une coupelle quand il faut servir un sucre aux amis venus prendre le thé à la maison. Ce sont de belles pépites de canne, aux différentes tailles, qui donnent un bon goût sucré à notre boisson. Les différentes formes, irrégulières, permettent à chacun de choisir un sucre plus adapté à ses besoins ou envies, sans avoir à faire l’effort de casser un sucre en deux, ou trois. C’est très pratique, mine de rien !
Le sucre de canne est encore aujourd’hui majoritaire au niveau mondial, représentant 70% de la production de sucre. Notre sucre de canne tient sa belle couleur du caramel, j’avoue que j’avais eu peur quand j’avais vu sur le paquet : « colorant », mais j’ai vite été rassuré quand j’ai lu la suite, « caramel de sucre de canne »…
Il n’y a pas de différence entre le sucre de canne et le sucre de betterave à l’état pur : ce n’est que du saccharose, autrement appelé sucre blanc, tout simplement. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de différence fondamentale entre les différentes marques de sucre, si on se cantonne au sucre basique, qui ne sert à rien d’autre qu’à sucrer un gâteau ou une boisson. Tout se joue dans la forme de sucre que l’on consomme, mais même là, entre du sucre roux commun et du sucre blanc, les différences sont minimes en termes d’apports caloriques, par exemple. Nous aurons l’occasion un jour de parler d’une alternative à ces sucres raffinés, le « rapadura », qui possède des qualités bien différentes.
Le sucre roux, n’étant pas raffiné, est plus « écologique », mais là-dessus, il faut faire attention : si il vient du sucre de canne brut, ok, pas de souci, mais il peut être du sucre raffiné recoloré ! C’est d’ailleurs le cas de notre sucre, qui, comme je vous l’avais dit, était coloré au caramel. Est-ce bien grave ? Ici, pour nos pépites « Comptoir du Sud », il n’y a pas de différence flagrante entre son goût, et celui de sucre blanc. On l’achète essentiellement pour ses formes et sa couleur, qui sauront égayer une table avec les infusions que vous faites choisir à vos amis.
Bonjour,
puis je savoir d’où provient le caramel de sucre de canne, qui donne sa couleur à ce sucre de betterave ?
Bonsoir,
Votre article est truffé d’erreurs telles que le sucre roux est non raffiné (!!!!) À aucun moment vous n’évoquez la provenance de ce sucre, la canne ne pousse ni dans la somme ni à Marseille: comme posture responsable on a vu mieux, vraiment ! Je vous remercie pour votre retour
Merci pour votre commentaire. Au sujet du sucre raffiné, ou pas, je croyais qu’on refinait le sucre justement pour qu’il soit blanc, d’où l’impossibilité logique d’avoir un sucre roux raffiné. Est-ce que je me trompe? https://www.topsante.com/nutrition-et-recettes/bien-choisir-ses-aliments/sucre-raffine-et-non-raffine-quelle-difference-252992