Côte d’Or est une magnifique marque de chocolat belge, dont la réputation n’est plus à faire. Nous continuons notre tournée des chocolats vendus à Noël, avec un des plus beaux produits marketing de la célèbre marque à l’éléphant : Oraïa. Rien que pour l’emballage, ces chocolats valaient la peine d’être testés, c’est une magnifique boite aux lettres dorées, contenant des papillotes, prolongeant la torture du déballage du petit rocher.
Côte d’Or, c’est une marque fondée en 1883 par Charles Neuhaus (aucun rapport avec la chocolaterie Neuhaus), de l’ancien du nom de l’actuel Ghana, où il s’approvisionnait en fèves de cacao. Aujourd’hui dans le giron de la multinationale Kraft Foods, Côte d’Or conserve intacte sa réputation de bon chocolatier industriel. Il n’y a qu’à se souvenir que pendant la seconde guerre mondiale, soucieuse de conserver son image de qualité et dans l’impossibilité d’obtenir les bons ingrédients, la marque Côte d’Or fut mise en pause, pour ne pas decevoir ses habituels consommateurs!
Donc, fort de cette réputation, nous achetons les yeux fermés la fameuse boite, disponible en tête de gondole, aux cotés des Boules Lindor ou des Escargots de Lanvin. Et comme pour les autres, nous allons en manger raisonnablement pendant les longues soirées de cet hiver précoce, accompagnés habituellement d’une bonne boisson chaude. Toutes les conditions sont réunies pour déguster avec plaisir ces chocolats, des petits rochers aux prix très raisonnable. En même temps, malgré la grosse boite, on ne peut pas dire qu’il y en avait beaucoup, il y a plus d’emballage que de chocolat… Chaque rocher est emballé dans une énorme papillote, très jolie et festive comme il convient pour les Fêtes, mais personnellement, je préfère moins de déco et plus de concret.
Les ingrédients affichés sont tout ce qu’il y a de plus gourmand : du sucre, de la pâte de cacao, des noisettes et… de la graisse végétale hydrogénée (bof ça…). Tout ce qu’il faut pour faire un petit rocher recouvert d’éclats de noisettes croquants, comme ils disent dans leur pub, très agressive et de qualité. N’oubliez pas, « laissez vous emporter par une sensation intense de plaisir chocolat ». Ok, c’est l’artillerie lourde, du gras, du chocolat au lait, rien n’est bon pour les kilos en trop (555 kcal les 100 g), un marketing à la limite de l’oppressant avec des emballages hyper visibles.
Oraïa a même été élu « produit de l’année » ! Bon, le produit de l’année est une mascarade, qui n’a rien à voir avec la qualité des produits, c’est un panel de consommateurs de la société de sondages TNS, qui doit évaluer le produit vendu en grande surface candidat à la distinction sur trois critères : « attractivité », « innovation » et « valeur d’usage ». Bref, des conneries marketing, ce n’est pas un label de qualité officiel! Rien à voir avec un IGP, un Label Rouge ou un AOC.
Venons-en aux faits, est ce que le ramage se rapporte au plumage? Et bien non. Pas pour nous, humbles amoureux du bon chocolat. Je suis assez sévère, car pour une marque avec le prestige de Côte d’Or, avec l’immense campagne de publicité, avec les moyens mis en oeuvre pour faire un très bel emballage, on aurait pu croire à un vrai produit au goût intense procurant un plaisir inouï. Du moins pour de l’industriel. Et bien non, je crois que c’est tout simplement le plus mauvais produit jamais mangé chez eux. Quelle déception! Je me demande si c’est mes goûts personnels, mais le « fondant » est sec, on dirait presque du chocolat périmé. Ce n’est bien sûr pas le cas, la date de validité est loin dans le futur. Mais l’aspect extérieur, avec une fine couche blanche, est un des indices d’un problème de conservation…
On le sent, en le mangeant, que ce chocolat a du potentiel. On dirait franchement un problème de conservation. Peut-être a-t-il pris un coup de chaud? Il ne faut pas oublier que les chocolats sont de conservation délicate, ce qui explique pourquoi de nombreuses marques ne sont disponibles qu’en hiver. Mais si c’est le cas, il est du devoir de Côte d’Or de veiller à la conservation de son produit! J’ai un peu regardé d’autres avis et critiques sur le chocolat Oraïa de Côte d’Or, et il semble que je ne sois pas le seul à constater un souci avec ce chocolat. Il m’est impossible de savoir où est le problème : est ce que c’est normal qu’il soit sec, et du coup certaines personnes vont véritablement le trouver exquis? Ou bien est ce un problème de conditionnement, avec un emballage certes très beau, mais inadapté à la vente d’un chocolat délicat en supermarché?
Quoiqu’il en soit, vous êtes prévenus, avoir un bon chocolat est peut-être, pour ce produit précis, une roulette russe.
Merci pour le conseil, j’achète d’ordinaire Côte d’Or les yeux fermés, mais ce ne serait pas le premier à faire du moyen pour Noël, du moyen caché dans du doré ; bon à savoir, je zapperai, et me rabattrai sauf bonne surprise sur les lindor ; on se demande s’ils ne profitent pas de cette période pour vendre un peu n’importe quoi, et d’abord, qu’est-ce que c’est que ça, des graisses hydrogénées chez Côte d’Or ? l’effet Noël, sûrement 🙁 Côte d’Or m’a déçue il y a peu, mais je ne me souviens plus sur quel produit, peut-être ces mêmes rochers, en fait, mais présentés différemment ? pourtant, leurs plaques qu’on peut trouver toute l’année sont parfaites, en principe
Je ne trouve nulle part les boites de rocher oraia c’est les meilleurs chocolats que j’achète depuis des années.Pour paques c’est dommage que les magasins ne les ont pas selectionnés.